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La mansarde anglaise
6 octobre 2012

Des nouvelles du front

 Bon, bah voilà, je suis au Royaume-Uni depuis une semaine et je n'aurais jamais cru que les choses pourraient s'avérer si difficiles. Vous vous rappelez quand j'ai dit que j'espérais ne pas avoir été arnaquée pour mon appart ? Hé ben, si, je me suis faite arnaquée. Mais j'y reviendrai plus tard.

Pour l'instant, je vais simplement vous raconter les premiers jours de mon séjour au Royaume-Uni. Je suis arrivée vendredi 28 septembre vers midi, et j'ai attendu Alba pendant quelques minutes. Elle est arrivée, bien sûr quand je ne m'y attendais pas, et l'une des premières choses qu'elle m'a dit, c'est " I don't understand you". Ca n'augurait pas tellement bien des huit mois restants. Mais bon, on s'est quand même dirigées vers le métro en direction de Park Lane station, où était censée nous attendre la prof d'espagnol nommée Elena Diaz. Seulement, une fois arrivée là-bas, elle n'était pas là. On lui  a couru après dans tout Sunderland mais on est finalement arrivés au collège sans encombres. C'est après que les choses sérieuses ont commencé. Nous  nous sommes rendues à notre appartement, toutes contentes d'emmenager dans notre belle petite maison, mais le rêve s'est rapidement transformé en cauchemar. La maison s'est révelée être une vraie porcherie en fin de compte, je regrette de n'avoir pas pu prendre de photos pour vous montrer mais c'était réellement une horreur. Si vous voulez vous faire une idée, les semelles de nos chaussures restaient collées au sol, l'évier débordait d'assiettes et de choses plus ou moins identifiées, la machine à laver débordait légèrement et il y avait des cafards. Des cafards !! Mais ce qui m'a achevée, c'est ce que les deux infirmières écossaisses qui étaient censées partager notre appartement se sont soudainement transformées en douze garçons d'origine indienne ou pakistanaise.  Et Alba et moi devions partager une chambre. Sans compter que le proprietaire de la maison ne reviendrait pas avant neuf heures du soir, donc nous étions à deux doigts de dormir dans la rue. 

 

Bref, après qu' Alba et moi ayons clairement et fermement donné notre avis sur cette maison, la prof d'espagnol et la personne chargée de représenter notre proprietaire se sont demenés pour nous trouver un autre toit. Nous sommes maintenant logées à Clanny House, l'un des campus de l'université de Sunderland. Et franchement, cela nous a paru un paradis comparé à feu notre appartement de rêve. Le seul inconvénient de cet endroit réside dans le fait que l'on doive partager la salle de bains avec cinq autres personnes et les alarmes incendies. Cette dernière catégorie se divise en deux parties : les tests des alarmes incendie qui ont lieu entre 9 heures du matin et 4 heures de l'après midi et les vraies fausses alarmes incendie qui ont lieu la nuit ( à sept heures du matin plus précisement). Ce qu'il y a à savoir avec les alarmes incendies britanniques, c'est qu'elles sont extrêmement bruyantes et durent longtemps. Quand le gars de la réception nous a dit que ca durerait entre 1 heure et une heure et demie, ca nous a légèrement contrariées, car on était en train de prendre notre petit déjeuner. Petit déjeuner un tantinet gâché, du même coup. Le coup de l'alarme incendie à sept heures du matin, quand tout le monde est sorti en pyjama, ca n'était pas mal non plus. Il y a même une fille qui est sortie en pyjama ours. C'est à dire déguisée en ours. Si si.

Quant à l'école, je crois que c'est l'une des choses les plus impressionnantes que j'ai faites de toute ma vie, de me retrouver face à 25 paires d'yeux qui me scrutent. Surtout quand la prof se trompe de nom de famille quand elle te présente, et t'apppele Mademoiselle Pasquier tout du long. 25 garçons British de 12 ans qui te fixent comme si tu débarquais de la planète Mars. C'est comment dire.. gênant. Je suis restée pour le premier jour, en observation dans une classe d'espagnol, dans laquelle j'ai remarqué plusieurs choses qui différent énornément des classes françaises. En premier lieu, les garçons sont disposés par table de quatre et se notent eux-mêmes. C'est à dire que le professeur donne un exercice qu'il corrige ensuite et demande aux élèves de se donner une note sur 10. Jamais tu ne ferais ça en France, tout le monde aurait 10/10 sinon. La deuxième chose étrange est que pour réclamer le silence, le professeur lève le bras, et les 25 élèves lèvent le bras dans un bel ensemle. Etrange à regarder. Evidemment, la première chose qu'un des élèves m'a demandé était " Do you know a swear in French ? " Euh, noooon .....  Enfin bref, depuis une semaine que je suis en Angleterre, j'ai assisté seulement à deux cours, Le reste du temps, je reste dans la salle des assistants à regarder le plafond. Très beau plafond, d'ailleurs. Je vous en dirai plus dans quelque temps sur les cours. 

Cela m'amène aux diverses tâches adminstratives qui ont parsemé cette semaine. Déjà, pour avoir une chose simple et basique, comme le Wi-fi, il nous a fallu harceler le mec de la réception tous les jours pendant une semaine. A tel point qu'à la fin, il nous a accueillies avec un : "Hello, my friends ! "  De même pour avoir notre " accomodation contract", il nous a fallu une semaine. J'ai fait de gros progrès en " administrativus taskus" : moi qui déteste téléphoner, j'ai réservé un hôtel et demandé mon National Insurance Number par téléphone et en anglais de surcroît. Ma colocataire espagnole me demande souvent de l'aide pour traduire ce que les gens d'ici disent. De gros progrès en perspective. Nous sommes également devenues très amies avec le gérant d'un restaurant italien pas loin de chez nous. C'est lorsqu'il est sorti d'un magasin de sacs dans lequel il travaille également qu'on a compris qu'on était pratiquement ses potes.

Sinon, contrairement aux clichés qui courent sur l' Angleterre, il fait très beau. Il y a du vent, mais je peux me balader en manches courtes sans le moindre problème. Il y a juste une chose assez effrayante sur ce pays : les mouettes. Il y en a partout, même plus qu'à Marseille, et leurs cris me réveillent souvent le matin. Et elles ne sont farouches pour un sou, et voraces comme pas deux. Deux scènes m'ont marqué avec ces mouettes, qui marchent à deux centimètres  de toi en te fixant comme les mouettes dans "Les Oiseaux".  La première scène étant une mouette qui se rue sur un morceau de pain gros comme mon bras, et le dévore en deux secondes en le volant aux pigeons d'à côté. La deuxième scène se déroule dans la cour du collège, après le déjeuner des élèves. J'ai compté 23 mouettes dans la cour. 23. J'essaierai d'avoir des photos.

Sinon, je vous montre quelques photos.

                                                               

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Commentaires
K
l'arrivée a été difficile... mais le plus dur est fait maintenant que tu es installée!! ne te laisse pas impressionée par tes 25 petits anglais!!! pour cette année c'est toi l'autorité!!!! bon courage pour les cours et hâte de te lire!! Les photos c'est super génial! merci !
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